Samuel Huntington est un des idéologues phares des néoconservateurs. C'est lui qui a popularisé l'islamophobie aux Etats-Unis, en basant son analyse sur la propagande diffamatoire de l'orientaliste islamophobe et antiarabe Bernard Lewis.
Pour Huntington, l'islam serait ontologiquement ennemi de l'Occident et serait donc une civilisation à combattre ou détruire, un peu comme si on était encore au Moyen-Age. En réalité, l'islam n'a pas été, au cours de l'histoire, plus ennemi de l'Occident que l'Occident lui-même, qui a passé des millénaires à s'autodétruire, lors de guerres intra-européennes qui ont fait des dizaines de millions de morts.
Pour Huntington, ce n'est pas seulement le fondamentalisme violent qui pose problème, mais bien l'islam lui-même, qui serait ennemi de l'Occident depuis son apparition.
Hungtington considère que l'islam est la seule "seule civilisation qui ait mis en danger l'Occident". Dans les faits, même si les Arabes ou les Turcs avaient réussi à vaincre la chétienté européenne, l'Occident serait resté l'Occident, mais serait devenu l'Occident musulman au lieu d'être l'Occident chrétien ou déchristianisé. L'islam n'est pas plus étranger à l'Europe que la christianisme, religion orientale issue du judaïsme et totalement étrangère à l'esprit gréco-romain ou celto-nordique. D'ailleurs, le paradis islamique semble plus proche du Wahalla nordique que de son homologue chrétien ou judéo-chrétien.
L'islam est tout aussi étranger à l'Europe que le judéo-christianisme ou le christianisme. Il semble même assez proche des valeurs guerrières des celto-nordique, et sa morale sexuelle est plus proche de celle de la culture européenne antique que celle qui a été imposée par la suite par l'Eglise.
D'après Huntington, le conflit entre les deux religions proviendrait de "leur nature même". L'islam serait "transcendant", unifiant religion et politique alors que le christianisme séparerait le spirituel du temporel (rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu). En réalité, on voit mal ce qui différencie ces deux religions sur ce point : les monarques chrétiens ou musulmans ont toujours tenté d'obtenir le pouvoir absolu et de s'affranchir de la tutelle des clergés ou pseudo-clergés : plusieurs monarques occidentaux ont été menacés d'excommunication et ont du se plier à la volonté des religieux, alors qu'en Orient, de nombreux dirigeants omeyades ou abbassides ont pris leurs distances avec la pratique religieuse, nombre d'entre eux étant des buveurs invétérés. Il n'y a pas de différence de fond entre les deux religions, si ce n'est la question du célibat des prêtres catholiques, effective depuis le 12ème siècle, qui a provoqué une obsession du clergé papiste sur les questions sexuelles. L'islam est sur ce point plus proche du protestantisme qui marie ses pasteurs ou du judaïsme qui, pendant longtemps, a toléré la polygamie. Les quelques différences dogmatiques telle la question de la Trinité ou de la prédestination, ne sont que des points de détails, tous les monothéismes étant très proches, que se soient les différents types d'islam, de christianisme ou de judaïsme, tous étant unis sur les question principales, les guerres qui ont opposé ces religions étant de nature politique et non vraiment religieuses. D'ailleurs, les guerres religieuses les plus violentes ont opposé les divers types de christianisme entre eux, comme l'illustre le tragique épisode de la guerre de Trente ans en Allemagne, ou le massacre de la Saint-Barthélémy en France. Par la suite, la Révolution française a fait subir une répression terrible au catholicisme ; cette révolution a été pour le christianisme en France et en Europe une catastrophe bien plus importante que toutes les guerres contre l'islam qui ont dans l'ensemble bénéficié aux papistes.
Huntington tente de faire accroire que l'immigration musulmane en Occident serait similaire à une guerre de conquête. Il prétend que la misère aurait favorisé le fondamentalisme et l'émigration vers l'Europe. Pourtant, ce ne sont pas les plus religieux qui migrent, mais au contraire les plus occidentalisés. Les traditionnalistes préfèrent pratiquer l'islam dans leur pays, au milieu de leurs correligionnaires, même si parmi les migrants et leurs descendants, il y a aussi des pratiquants. On rappelle que dans un pays démocratique et civilisé, la pratique religieuse et libre et que dans les pays musulmans, juifs et chrétiens ont pratiqué leur culte pendant des siècles alors que l'Occident brûlait les juifs et excluait les musulmans de ses terres.
Dans la réalité, on peut constater qu'à niveau social et intellectuel égal, chrétiens, juifs et musulmans se ressemblent : les dévots évangélistes sont tout aussi fanatiques que les fondamentalistes musulmans ou juifs, et, le but final de tout individu, monothéiste ou autre, revient toujours à s'enrichir, réussir sa vie professionnelle ou familiale, s'acheter une belle maison et une belle voiture...Le prétendu choc des civilisations n'existe pas : il s'agit juste d'un concept destiné à favoriser l'extrême droite partout, les divers types de nationalismes fanatiques s'appuyant entre eux, dans un gigantesque jeu de dupes ne profitant qu'aux élites dirigeantes les plus attardées.
Pour Huntington, le conflit entre Islam et Occident perdurera, "tant que l'Islam restera l'Islam et l'Occident l'Occident". On a vu plus haut que ce "conflit" n'est qu'une création des forces réactionnaires et impérialistes qui veulent unifier leurs nations derrière elles, faire taire toute opposition, et créer un nouvel ennemi, totalement factice celui-là, destiné à remplacer l'adversaire communiste et soviétique. Le choc des civilisations ne profite qu'à la réaction mondiale, ces braves nationalistes, qui sont prêts à tout pour éviter de redistribuer le moindre cent aux classes pauvres et moyennes. Pendant qu'on disserte sur le choc des civilisation, on divertit le peuple et on l'empêche de prendre conscience du fait que les vrais ennemis sont intérieurs, que leur but est d'accaparer richesses et pouvoir, pour transformer 99% de la population en esclaves de l'oligarchie fasciste.
Les dirigeants internationaux devraient cesser de considérer qu'Huntington est une référence en matière de politique internationale. Son ouvrage phare, Le Choc des Civilisations, n'est qu'un pousse-au-crime qui incite les dirigeants mondiaux à perpétrer massacres et génocides. Un jour peut-être, un dirigeant occidental ayant trop lu la prose néo-conservatrice, provoquera une guerre mondiale fatale pour le genre humain. Il ne faut jamais minimiser l'impact des idéologies, surtout quand ces idéologies sont criminelles et erronées.
Beaucoup d'observateurs, y compris Huntington, ont remarqué que la fin de la guerre froide avec les Soviétiques a poussé à la recherche d'un nouvel ennemi permettant d'unifier l'Occident contre lui. Ca a été le début du terrorisme "islamiste", manipulé dans le but de créer un sentiment d'islamophobie destiné à remplacer l'anticommunisme. Il est évident que cette islamophobie est un outil de lutte contre la démocratie. L'islam est très faible ; ce n'est pas un ennemi crédible. Les islamophobes actuels sont plus proches des nazis et pétainistes que des leaders du monde libre de l'après-guerre. La haine des musulmans est très voisine de la haine des juifs qui a prévalu en Europe pendant des millénaires. Il s'agit d'un racisme exterminateur, qu'il faut absolument combattre, pour éviter une nouvelle guerre mondiale. Lorsque les nazis ultranationalistes sont au pouvoir, la torture est la guerre deviennent la norme, et l'enfer finit par régner sur la Terre, surtout compte tenu de la puissance des nouvelles armes électromagnétiques qui permettent de torturer sans tuer la cible.
Pour Huntington, le problème n'est pas l'islamisme mais l'islam car, les musulmans sont "convaincus de la supériorité de leur culture"... Il faudrait donc déclarer la guerre à l'islam parce que les musulmans seraient convaincus de la supériorité de leur culture ! Le niveau d'analyse des néo-conservateurs stupéfie par sa stupidité. Dans la vraie vie, les musulmans sont très faibles, ils ne produisent rien, ils sont divisés et dirigés par des dictatures corrompues, leur niveau militaire est ridicule, et ils tombent dans tous les pièges tendus par les racistes. Ils sont en proie à des guerres civiles permanentes, et dépensent leur énergie à se bombarder entre eux.
Huntington reproche aux musulmans d'être impliqués dans de nombreux conflits internes et externes, alors même que ces conflits sont presque toujours provoqués par l'impérialisme qui vise spécifiquement les musulmans. Les méthodes utilisées sont diverses mais la principale est la création de groupes terroristes faussement islamistes chargés d'agresser les populations musulmanes ou non et de provoquer ensuite des représailles sanglantes qui visent les populations civiles. Les groupes terroristes au service de l'impérialisme déclenchent souvent des guerres civiles, en Syrie, en Libye, en Afghanistan, au Soudan, au Mali, ces mêmes impérialistes qui viennent ensuite prétendre dans leurs ouvrages que ce sont les musulmans qui créent des problèmes.
Huntington prétend que ce sont les musulmans qui seraient fanatiques, alors que dans pratiquement tous les pays musulmans il a pendant très longtemps existé des communautés juives, chrétiennes, et musulmanes dissidentes, sans qu'on ait pu constater de problèmes particuliers avant l'arrivée du colonialisme, surtout si on compare ces pays musulmans avec les pays occidentaux, spécialisés dans les persécutions ethniques et religieuses.
Lorsqu'il tente d'explique les troubles qui accablent le monde musulman, Huntington "oublie" de préciser que l'origine de ces troubles se trouve précisément dans l'action haineuse de certains services spéciaux occidentaux, les mêmes justement qui diffusent sa prose néo-con.
Parmi les causes de la violence supposée des musulmans, Huntington propose plusieurs hypothèses : il dit par exemple que l'islam se serait dés l'origine répandue par le glaive. Il aurait pris naissance parmi des "nomades belliqueux.". Huntington ne connaît visiblement rien au sujet. L'islam s'est d'abord développé chez les commerçants de la Mecque et les nomades n'ont été convertis qu'ensuite, après une forte résistance, dénoncée par le Coran. La partie militaire de l'action du Prophète reste marginale, comparée à son travail de persuasion et de négociation avec les groupes ennemis. Il a d'ailleurs prononcé de nombreuses amnisties suite à ses victoires militaires. Par comparaison, la Bible écrite un millénaire avant le Coran est beaucoup plus violente : les massacres de Cananéens sont légions dans ce livre, et le Lévitique et implacable pour les adultères, les homosexuels ou les zoophiles. Bien entendu, les commandements lévitiques ne sont plus appliqués de nos jours.
Parmi les causes de la violence prétendue des musulmans, Huntington évoque la question de l' 'inassimilabilité" des musulmans, reprenant là une caractéristique appliquée habituellement aux Juifs par les racistes occidentaux. En réalité, les musulmans vivent dans de nombreux pays en tant que minorités et coexistent avec plusieurs minorités religieuses au sein de leurs Etats. L'endroit du monde où la diversité religieuse a été la plus combattue est l'Europe catholique, qui n'a accepté le protestantisme qu'après des années de guerres et de massacres. Les protestants américains sont souvent issus de divers groupes évangélistes minoritaires anglais et allemands, qui ont fui vers le Nouveau Monde pour échapper à la répression religieuse. On se demande donc pourquoi ils prônent aujourd'hui une intolérance totalement contraire à l'esprit américain.
Huntington dénonce aussi un pseudo militarisme musulman qui n'est en réalité qu'une réaction face à des actions agressives de divers pays du monde, et notamment Israël, les Etats-Unis ou la France, pour ne prendre que quelques exemples connus de tous.
Les musulmans ont été attaqués ouvertement en Irak, en Libye, en Afghanistan, en Somalie et discrètement dans de nombreux autres endroits, par le biais de groupes terroristes au service du néo-colonialisme. De plus, les pays musulmans les plus riches sont obligés d'acheter les armes américaines sous peine de représailles. Il s'agit dans ce cas plus d'une affaire de racket que d'un effort de guerre ou de militarisme.
Pour finir, Huntington prétend que l'instabilité du monde musulman proviendrait de l'absence d'un Etat phare que pourrait diriger ces pays : cette hypothèse peut être prise en considération mais, on constate qu'il n'y a pas non plus d'Etat dominant en Europe (mais plusieurs) ou en Amérique Latine, sans que cela ne provoque de troubles particuliers.
Pour résumer, il est évident que la plupart des reproches qu'on fait aux musulmans (terrorisme, guerres civiles, dictatures, fanatisme...) sont en réalité le produit de l'action de l'impérialisme : les groupes terroristes sont dirigées par l'Occident, le wahhabisme est appuyé par les anglo-saxons depuis longtemps, et les dictatures sont pour la plupart issues de coup d'Etat fomentés par les services secrets occidentaux.
Ce que dénonce l'Occident, par ruse, c'est un monde musulman façonné par l'Occident lui-même, monde musulman qui serait totalement différent sans l'action de l'impérialisme, les musulmans étant partisans de la démocratie et du développement économique comme tout le monde. Avec l'ouvrage d'Huntington, la duplicité haineuse de l'impérialisme s'étale sans vergogne. C'est pour cela qu'il faut que le monde refuse de se laisser manipuler par ce type de propagande. Les pays musulmans sont très faibles et ne représentent aucune menace contrairement au néofascisme colonial qui menace la démocratie dans les pays développés.
Hormis la Malaisie et la Turquie aucun pays musulman n'exporte de produits d'un niveau technologique ne serait-ce que moyen. La niveau technologique des pays musulmans n'est pas comparable à celui de la Corée, par exemple. Quant au pays arabes, leur niveau technique est encore plus faible que celui des autres pays musulmans : ils ne fabriquent pas d'ordinateurs, pas de puces électroniques, pas d'automobiles (hormis dans les usines d'assemblage), pas d'armement sophistiqué, pas de panneaux solaires, pas de satellites, pas d'avions...
Prétendre qu'il existe une menace islamique ou arabo-islamique relève du délire raciste. Les néo-cons attaquent les musulmans parce qu'il sont très faibles et non parce qu'ils sont dangereux. Il s'agit pour l'impérialisme de renouer avec une politique néo-coloniale visant à nuire aux pays dominés. L'islamophobie est un racisme et un colonialisme. Il ne s'agit pas d'un choc des civilisations car, pour qu'il y ait choc, il faut que les deux adversaires soient de niveau plus ou moins comparables.
L'analyse d'Huntigton prétendant que l'islam pourrait être un rival pour l'Occident est totalement non pertinente. L'islam est faible, alors que l'Occident est surpuissant. Les seuls rivaux éventuels pour l'Otan pourraient être par exemple la Chine ou la Russie, bien que ces deux nations soient encore largement en deçà du niveau occidental, tant au niveau militaire que scientifique.
Pour résumer, il faut éviter de se baser sur les travaux de Huntington ou Lewis pour définir des politiques internationales, les néo-cons étant pour la plupart sujets à la haine raciale, haine totalement incompatible avec la défense des intérêts occidentaux bien compris. La puissance ne peut se développer que par le calme, la compréhension de l'autre, de développement de la science et de l'enseignement, en non par la haine pathologique de la différence et la volonté d'agression, qui provoquent toujours des catastrophes, comme l'ont démontré les aventures d'Hitler et de Napoléon.
Les racistes, mêmes diplômés, sont des malades mentaux qui nuisent à tous et à commencer à leur propre pays. Ces gens ne défendent pas les intérêts de leur nation mais assouvissent leur haine, quelques soient les conséquences qu'elle puisse avoir sur leur peuple.
Les néo-cons sont les ennemis du peuple : ils accroissent sans limites les budgets militaires, surveillent et écrasent les civils, massacrent les peuples du tiers monde, et mettent en place un enfer dont ils sont les seuls à profiter. La défense des droits de l'homme en Occident passe par un combat implacable contre les islamophobes racistes.
Pour Huntington, ce n'est pas seulement le fondamentalisme violent qui pose problème, mais bien l'islam lui-même, qui serait ennemi de l'Occident depuis son apparition.
Hungtington considère que l'islam est la seule "seule civilisation qui ait mis en danger l'Occident". Dans les faits, même si les Arabes ou les Turcs avaient réussi à vaincre la chétienté européenne, l'Occident serait resté l'Occident, mais serait devenu l'Occident musulman au lieu d'être l'Occident chrétien ou déchristianisé. L'islam n'est pas plus étranger à l'Europe que la christianisme, religion orientale issue du judaïsme et totalement étrangère à l'esprit gréco-romain ou celto-nordique. D'ailleurs, le paradis islamique semble plus proche du Wahalla nordique que de son homologue chrétien ou judéo-chrétien.
L'islam est tout aussi étranger à l'Europe que le judéo-christianisme ou le christianisme. Il semble même assez proche des valeurs guerrières des celto-nordique, et sa morale sexuelle est plus proche de celle de la culture européenne antique que celle qui a été imposée par la suite par l'Eglise.
D'après Huntington, le conflit entre les deux religions proviendrait de "leur nature même". L'islam serait "transcendant", unifiant religion et politique alors que le christianisme séparerait le spirituel du temporel (rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu). En réalité, on voit mal ce qui différencie ces deux religions sur ce point : les monarques chrétiens ou musulmans ont toujours tenté d'obtenir le pouvoir absolu et de s'affranchir de la tutelle des clergés ou pseudo-clergés : plusieurs monarques occidentaux ont été menacés d'excommunication et ont du se plier à la volonté des religieux, alors qu'en Orient, de nombreux dirigeants omeyades ou abbassides ont pris leurs distances avec la pratique religieuse, nombre d'entre eux étant des buveurs invétérés. Il n'y a pas de différence de fond entre les deux religions, si ce n'est la question du célibat des prêtres catholiques, effective depuis le 12ème siècle, qui a provoqué une obsession du clergé papiste sur les questions sexuelles. L'islam est sur ce point plus proche du protestantisme qui marie ses pasteurs ou du judaïsme qui, pendant longtemps, a toléré la polygamie. Les quelques différences dogmatiques telle la question de la Trinité ou de la prédestination, ne sont que des points de détails, tous les monothéismes étant très proches, que se soient les différents types d'islam, de christianisme ou de judaïsme, tous étant unis sur les question principales, les guerres qui ont opposé ces religions étant de nature politique et non vraiment religieuses. D'ailleurs, les guerres religieuses les plus violentes ont opposé les divers types de christianisme entre eux, comme l'illustre le tragique épisode de la guerre de Trente ans en Allemagne, ou le massacre de la Saint-Barthélémy en France. Par la suite, la Révolution française a fait subir une répression terrible au catholicisme ; cette révolution a été pour le christianisme en France et en Europe une catastrophe bien plus importante que toutes les guerres contre l'islam qui ont dans l'ensemble bénéficié aux papistes.
Huntington tente de faire accroire que l'immigration musulmane en Occident serait similaire à une guerre de conquête. Il prétend que la misère aurait favorisé le fondamentalisme et l'émigration vers l'Europe. Pourtant, ce ne sont pas les plus religieux qui migrent, mais au contraire les plus occidentalisés. Les traditionnalistes préfèrent pratiquer l'islam dans leur pays, au milieu de leurs correligionnaires, même si parmi les migrants et leurs descendants, il y a aussi des pratiquants. On rappelle que dans un pays démocratique et civilisé, la pratique religieuse et libre et que dans les pays musulmans, juifs et chrétiens ont pratiqué leur culte pendant des siècles alors que l'Occident brûlait les juifs et excluait les musulmans de ses terres.
Dans la réalité, on peut constater qu'à niveau social et intellectuel égal, chrétiens, juifs et musulmans se ressemblent : les dévots évangélistes sont tout aussi fanatiques que les fondamentalistes musulmans ou juifs, et, le but final de tout individu, monothéiste ou autre, revient toujours à s'enrichir, réussir sa vie professionnelle ou familiale, s'acheter une belle maison et une belle voiture...Le prétendu choc des civilisations n'existe pas : il s'agit juste d'un concept destiné à favoriser l'extrême droite partout, les divers types de nationalismes fanatiques s'appuyant entre eux, dans un gigantesque jeu de dupes ne profitant qu'aux élites dirigeantes les plus attardées.
Pour Huntington, le conflit entre Islam et Occident perdurera, "tant que l'Islam restera l'Islam et l'Occident l'Occident". On a vu plus haut que ce "conflit" n'est qu'une création des forces réactionnaires et impérialistes qui veulent unifier leurs nations derrière elles, faire taire toute opposition, et créer un nouvel ennemi, totalement factice celui-là, destiné à remplacer l'adversaire communiste et soviétique. Le choc des civilisations ne profite qu'à la réaction mondiale, ces braves nationalistes, qui sont prêts à tout pour éviter de redistribuer le moindre cent aux classes pauvres et moyennes. Pendant qu'on disserte sur le choc des civilisation, on divertit le peuple et on l'empêche de prendre conscience du fait que les vrais ennemis sont intérieurs, que leur but est d'accaparer richesses et pouvoir, pour transformer 99% de la population en esclaves de l'oligarchie fasciste.
Les dirigeants internationaux devraient cesser de considérer qu'Huntington est une référence en matière de politique internationale. Son ouvrage phare, Le Choc des Civilisations, n'est qu'un pousse-au-crime qui incite les dirigeants mondiaux à perpétrer massacres et génocides. Un jour peut-être, un dirigeant occidental ayant trop lu la prose néo-conservatrice, provoquera une guerre mondiale fatale pour le genre humain. Il ne faut jamais minimiser l'impact des idéologies, surtout quand ces idéologies sont criminelles et erronées.
Beaucoup d'observateurs, y compris Huntington, ont remarqué que la fin de la guerre froide avec les Soviétiques a poussé à la recherche d'un nouvel ennemi permettant d'unifier l'Occident contre lui. Ca a été le début du terrorisme "islamiste", manipulé dans le but de créer un sentiment d'islamophobie destiné à remplacer l'anticommunisme. Il est évident que cette islamophobie est un outil de lutte contre la démocratie. L'islam est très faible ; ce n'est pas un ennemi crédible. Les islamophobes actuels sont plus proches des nazis et pétainistes que des leaders du monde libre de l'après-guerre. La haine des musulmans est très voisine de la haine des juifs qui a prévalu en Europe pendant des millénaires. Il s'agit d'un racisme exterminateur, qu'il faut absolument combattre, pour éviter une nouvelle guerre mondiale. Lorsque les nazis ultranationalistes sont au pouvoir, la torture est la guerre deviennent la norme, et l'enfer finit par régner sur la Terre, surtout compte tenu de la puissance des nouvelles armes électromagnétiques qui permettent de torturer sans tuer la cible.
Pour Huntington, le problème n'est pas l'islamisme mais l'islam car, les musulmans sont "convaincus de la supériorité de leur culture"... Il faudrait donc déclarer la guerre à l'islam parce que les musulmans seraient convaincus de la supériorité de leur culture ! Le niveau d'analyse des néo-conservateurs stupéfie par sa stupidité. Dans la vraie vie, les musulmans sont très faibles, ils ne produisent rien, ils sont divisés et dirigés par des dictatures corrompues, leur niveau militaire est ridicule, et ils tombent dans tous les pièges tendus par les racistes. Ils sont en proie à des guerres civiles permanentes, et dépensent leur énergie à se bombarder entre eux.
Huntington reproche aux musulmans d'être impliqués dans de nombreux conflits internes et externes, alors même que ces conflits sont presque toujours provoqués par l'impérialisme qui vise spécifiquement les musulmans. Les méthodes utilisées sont diverses mais la principale est la création de groupes terroristes faussement islamistes chargés d'agresser les populations musulmanes ou non et de provoquer ensuite des représailles sanglantes qui visent les populations civiles. Les groupes terroristes au service de l'impérialisme déclenchent souvent des guerres civiles, en Syrie, en Libye, en Afghanistan, au Soudan, au Mali, ces mêmes impérialistes qui viennent ensuite prétendre dans leurs ouvrages que ce sont les musulmans qui créent des problèmes.
Huntington prétend que ce sont les musulmans qui seraient fanatiques, alors que dans pratiquement tous les pays musulmans il a pendant très longtemps existé des communautés juives, chrétiennes, et musulmanes dissidentes, sans qu'on ait pu constater de problèmes particuliers avant l'arrivée du colonialisme, surtout si on compare ces pays musulmans avec les pays occidentaux, spécialisés dans les persécutions ethniques et religieuses.
Lorsqu'il tente d'explique les troubles qui accablent le monde musulman, Huntington "oublie" de préciser que l'origine de ces troubles se trouve précisément dans l'action haineuse de certains services spéciaux occidentaux, les mêmes justement qui diffusent sa prose néo-con.
Parmi les causes de la violence supposée des musulmans, Huntington propose plusieurs hypothèses : il dit par exemple que l'islam se serait dés l'origine répandue par le glaive. Il aurait pris naissance parmi des "nomades belliqueux.". Huntington ne connaît visiblement rien au sujet. L'islam s'est d'abord développé chez les commerçants de la Mecque et les nomades n'ont été convertis qu'ensuite, après une forte résistance, dénoncée par le Coran. La partie militaire de l'action du Prophète reste marginale, comparée à son travail de persuasion et de négociation avec les groupes ennemis. Il a d'ailleurs prononcé de nombreuses amnisties suite à ses victoires militaires. Par comparaison, la Bible écrite un millénaire avant le Coran est beaucoup plus violente : les massacres de Cananéens sont légions dans ce livre, et le Lévitique et implacable pour les adultères, les homosexuels ou les zoophiles. Bien entendu, les commandements lévitiques ne sont plus appliqués de nos jours.
Parmi les causes de la violence prétendue des musulmans, Huntington évoque la question de l' 'inassimilabilité" des musulmans, reprenant là une caractéristique appliquée habituellement aux Juifs par les racistes occidentaux. En réalité, les musulmans vivent dans de nombreux pays en tant que minorités et coexistent avec plusieurs minorités religieuses au sein de leurs Etats. L'endroit du monde où la diversité religieuse a été la plus combattue est l'Europe catholique, qui n'a accepté le protestantisme qu'après des années de guerres et de massacres. Les protestants américains sont souvent issus de divers groupes évangélistes minoritaires anglais et allemands, qui ont fui vers le Nouveau Monde pour échapper à la répression religieuse. On se demande donc pourquoi ils prônent aujourd'hui une intolérance totalement contraire à l'esprit américain.
Huntington dénonce aussi un pseudo militarisme musulman qui n'est en réalité qu'une réaction face à des actions agressives de divers pays du monde, et notamment Israël, les Etats-Unis ou la France, pour ne prendre que quelques exemples connus de tous.
Les musulmans ont été attaqués ouvertement en Irak, en Libye, en Afghanistan, en Somalie et discrètement dans de nombreux autres endroits, par le biais de groupes terroristes au service du néo-colonialisme. De plus, les pays musulmans les plus riches sont obligés d'acheter les armes américaines sous peine de représailles. Il s'agit dans ce cas plus d'une affaire de racket que d'un effort de guerre ou de militarisme.
Pour finir, Huntington prétend que l'instabilité du monde musulman proviendrait de l'absence d'un Etat phare que pourrait diriger ces pays : cette hypothèse peut être prise en considération mais, on constate qu'il n'y a pas non plus d'Etat dominant en Europe (mais plusieurs) ou en Amérique Latine, sans que cela ne provoque de troubles particuliers.
Pour résumer, il est évident que la plupart des reproches qu'on fait aux musulmans (terrorisme, guerres civiles, dictatures, fanatisme...) sont en réalité le produit de l'action de l'impérialisme : les groupes terroristes sont dirigées par l'Occident, le wahhabisme est appuyé par les anglo-saxons depuis longtemps, et les dictatures sont pour la plupart issues de coup d'Etat fomentés par les services secrets occidentaux.
Ce que dénonce l'Occident, par ruse, c'est un monde musulman façonné par l'Occident lui-même, monde musulman qui serait totalement différent sans l'action de l'impérialisme, les musulmans étant partisans de la démocratie et du développement économique comme tout le monde. Avec l'ouvrage d'Huntington, la duplicité haineuse de l'impérialisme s'étale sans vergogne. C'est pour cela qu'il faut que le monde refuse de se laisser manipuler par ce type de propagande. Les pays musulmans sont très faibles et ne représentent aucune menace contrairement au néofascisme colonial qui menace la démocratie dans les pays développés.
Hormis la Malaisie et la Turquie aucun pays musulman n'exporte de produits d'un niveau technologique ne serait-ce que moyen. La niveau technologique des pays musulmans n'est pas comparable à celui de la Corée, par exemple. Quant au pays arabes, leur niveau technique est encore plus faible que celui des autres pays musulmans : ils ne fabriquent pas d'ordinateurs, pas de puces électroniques, pas d'automobiles (hormis dans les usines d'assemblage), pas d'armement sophistiqué, pas de panneaux solaires, pas de satellites, pas d'avions...
Prétendre qu'il existe une menace islamique ou arabo-islamique relève du délire raciste. Les néo-cons attaquent les musulmans parce qu'il sont très faibles et non parce qu'ils sont dangereux. Il s'agit pour l'impérialisme de renouer avec une politique néo-coloniale visant à nuire aux pays dominés. L'islamophobie est un racisme et un colonialisme. Il ne s'agit pas d'un choc des civilisations car, pour qu'il y ait choc, il faut que les deux adversaires soient de niveau plus ou moins comparables.
L'analyse d'Huntigton prétendant que l'islam pourrait être un rival pour l'Occident est totalement non pertinente. L'islam est faible, alors que l'Occident est surpuissant. Les seuls rivaux éventuels pour l'Otan pourraient être par exemple la Chine ou la Russie, bien que ces deux nations soient encore largement en deçà du niveau occidental, tant au niveau militaire que scientifique.
Pour résumer, il faut éviter de se baser sur les travaux de Huntington ou Lewis pour définir des politiques internationales, les néo-cons étant pour la plupart sujets à la haine raciale, haine totalement incompatible avec la défense des intérêts occidentaux bien compris. La puissance ne peut se développer que par le calme, la compréhension de l'autre, de développement de la science et de l'enseignement, en non par la haine pathologique de la différence et la volonté d'agression, qui provoquent toujours des catastrophes, comme l'ont démontré les aventures d'Hitler et de Napoléon.
Les racistes, mêmes diplômés, sont des malades mentaux qui nuisent à tous et à commencer à leur propre pays. Ces gens ne défendent pas les intérêts de leur nation mais assouvissent leur haine, quelques soient les conséquences qu'elle puisse avoir sur leur peuple.
Les néo-cons sont les ennemis du peuple : ils accroissent sans limites les budgets militaires, surveillent et écrasent les civils, massacrent les peuples du tiers monde, et mettent en place un enfer dont ils sont les seuls à profiter. La défense des droits de l'homme en Occident passe par un combat implacable contre les islamophobes racistes.
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